Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/39

Cette page n’a pas encore été corrigée

matin là que je me suis décidé. Le soir, l’épicier apporte pour cinquante kopecks [1] de bonbons ; elle est avec lui. Moi, j’appelle Loukérïa de sa cuisine, et je lui demande de lui dire tout bas que je l’attends à la porte, que j’ai quelque chose de pressant à lui communiquer. J’étais très content de moi. En général, ce jour-là, j’étais terriblement content de moi.

À la porte cochère, devant Loukérïa, je lui déclarai, à elle déjà étonnée de mon appel, que j’avais l’honneur, et le bonheur… Ensuite, afin de lui expliquer ma manière d’agir, et pour éviter qu’elle s’étonnât de ces pourparlers devant une porte : « Vous avez affaire à un homme de bonne foi, qui sait où vous en êtes. » Et je ne mentais pas, j’étais de bonne foi. Mais laissons cela. Non seulement ma requête était

  1. Environ un franc vingt-cinq.