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de lierre, de seringat et d’églantines ; car dans ce parc on trouvait à chaque pas des ponts, des pavillons, des grottes, enfin toutes sortes de surprises. Madame M*** s’affaissa sur le banc en jetant un regard éteint sur le beau paysage qui se déroulait devant nous. Puis, au bout d’une seconde, ouvrant son livre, elle y fixa son regard, mais je voyais bien qu’elle ne lisait pas, car elle ne tournait pas les feuillets et paraissait ne pas se rendre compte de ce qu’elle faisait. Il était près de neuf heures et demie. Le soleil resplendissant sur le fond bleu du ciel semblait se consumer de ses propres feux. Les faucheurs étaient déjà loin ; de notre rive, on les entrevoyait à peine. Ils laissaient derrière eux des sillons d’herbe fauchée dont une brise légère nous apportait de temps en temps les émanations