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le suivit du regard, puis, triste et pensive, s’achemina vers la maison. Mais à peine avait-elle fait quelques pas dans la percée que, se remettant peu à peu de son trouble, elle écarta les branches du taillis et poursuivit sa route à travers le parc.

Je la suivais de près, stupéfait de tout ce que je venais de voir. Mon cœur battait violemment, j’étais épouvanté, pétrifié, abasourdi ; toutes mes idées étaient complètement troublées ; cependant, je me souviens parfaitement de la tristesse qui m’envahissait. Par moments, à travers les taillis, j’entrevoyais sa robe blanche et je la suivais machinalement des yeux sans la perdre de vue et tout en me dissimulant de mon mieux.

Elle prit enfin le sentier qui conduisait au jardin. J’attendis un instant pour faire de même. Mais quelle fut ma surprise,