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il qu’en lui disant adieu, je l’enlaçai vigoureusement, comme ma meilleure et ma plus tendre amie, et je faillis fondre en larmes en me pressant sur son sein. Notre belle étourdie remarqua ma sensibilité, et de son côté fut tout émue…

— Tu es un bon garçon, murmura-t-elle, fixant sur moi des yeux attendris : tu ne m’en veux plus, n’est-ce pas ?…

À partir de ce moment nous fûmes les amis les plus tendres, les plus fidèles.

Il était encore de très-bonne heure le lendemain quand je m’éveillai, mais déjà ma chambre était tout inondée de soleil. Je sautai vivement hors de mon lit, me sentant tout à fait bien portant ; la fièvre de la veille était complètement oubliée, et j’éprouvais une joie inexprimable.

Tout ce qui s’était passé la veille me revint à la mémoire ; que n’aurais-je pas