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— Oui, je suis indisposé.

— Ah ! pauvre petit ! tu as eu trop d’émotions aujourd’hui ! Vois-tu, il faut aller te coucher avant le souper, et de main tu n’auras plus de fièvre. Allons, viens !

Elle m’entraîna dans ma chambre en m’accablant de tendresses. Pendant que je me déshabillais, elle s’éloigna un moment, courut en bas, me fit verser du thé et me l’apporta elle-même dans mon lit. En même temps, elle m’enveloppait d’une chaude couverture.

Étaient-ce l’étonnement et la reconnaissance pour tant d’empressement et de soins ; ou bien était-ce la conséquence de toutes les angoisses de cette journée, de cette partie de plaisir, de cette fièvre, — car tout cela avait profondément agi sur mon pauvre cœur, — toujours est-