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— Oh ! que tu es nigaud ! continua l’espiègle, qui me rejoignait dans la chambre voisine, — elle serrait amicalement mes deux mains dans les siennes ; — si tu tenais absolument à garder ce fichu, il ne fallait pas le lui rendre ; tu n’avais qu’à lui dire que tu l’avais égaré ; voilà tout ! Ah ! tu n’as pas su t’y prendre !… Petit maladroit !

En terminant, elle me donna une légère tape sur la joue et se mit à rire en me voyant devenir rouge comme un coquelicot.

— Je suis ton amie maintenant ? Il n’y a plus d’inimitié entre nous, n’est-ce pas ?

Je lui répondis par un sourire et lui « errai la main en silence.

— Eh bien, il ne faut plus l’oublier ! Mais pourquoi trembles-tu ? Pourquoi es- tu si pâle ? Aurais-tu la fièvre ?