Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/233

Cette page n’a pas encore été corrigée

cette scène devait être drôle pour ceux qui en étaient témoins !

Enfin à ce moment l’attention générale fut détournée par un mouvement singulier et inattendu, ce qui m’empêcha de devenir le sujet de la risée générale.

Celle qui avait été jusque-là ma mortelle ennemie, qui avait été cause de tout ce tumulte, mon beau tyran, s’élança vers moi et me couvrit de baisers. En me voyant accepter son défi et ramasser le gant qu’elle m’avait jeté, elle n’avait pu en croire ses yeux. Mais quand elle me vit emporté par Tancrède, accablée par les remords, elle était presque morte de ’frayeur. Maintenant que tout était fini, maintenant surtout qu’elle avait surpris le coup d’œil lancé vers madame M***, mon trouble et ma rougeur subite, maintenant