de rancune contre cet enfant dont l’audace restait impunie. On s’agitait autour de moi, en jetant des cris d’admiration et de surprise.
Tout à coup mon regard égaré rencontra celui de madame M***, toute pâle et tout émue ; alors, — je n’oublierai jamais cette minute, — une rougeur subite me monta au visage et couvrit mes joues brûlantes ; ce que j’éprouvai alors, je ne saurais le dire ; tout troublé par mes propres sentiments, je baissai timidement les yeux. Mais mon regard avait été remarqué et saisi. Tous les yeux se tournèrent vers madame M***, qui, prise à l’improviste, se sentit elle aussi rougir comme une enfant ; dominée par un sentiment naïf et involontaire, elle voulut s’efforcer maladroitement de dissimuler sa rougeur sous un sourire. Que toute