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avait escorté tout un essaim de dames qu’il avait ensuite remises aux soins de quelque alerte cavalier servant.

La rencontre du ménage était évidemment inattendue. Je ne sais pourquoi madame M*** se troubla subitement et manifesta son dépit par un geste d’impatience. Son mari, qui sifflotait un air d’un ton insouciant tout en démêlant soigneusement ses favoris, fronça les sourcils à la vue de la jeune femme, et lui jeta, comme il m’en souvient, des regards inquisiteurs.

— Vous allez au jardin ? demanda-t-il, remarquant l’ombrelle et le livre qu’elle portait.

— Non, dans le parc, répondit-elle, et elle rougit légèrement.

— Toute seule ?

— Avec lui… répliqua madame M***, qui me désigna du regard.