gras aux dépens d’autrui, qui ne font rien et ne veulent positivement rien faire, et qui, par suite de cette paresse éternelle et de cette indolence continue, finissent par avoir une boule de graisse à là place du cœur. Eux-mêmes répètent à tout propos « qu’ils n’ont rien à faire, par suite de quelque circonstance fâcheuse et compliquée qui les accable ; ce dont ils sont fort à plaindre ». Cette phrase creuse, notre égoïste la répétait comme un mot d’ordre, et tout le monde commençait à en être fatigué.
Quelques-uns de ces drôles, impuissants à trouver ce qu’ils pourraient faire et qui d’ailleurs ne l’ont jamais cherché, voudraient prouver qu’à la place du cœur, ils ont, non pas une boule de graisse, mais quelque chose de profond. D’habiles chirurgiens pourraient seuls l’affirmer,