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plaisanteries dépassaient les bornes. Et en effet, autant que je puis m’en rendre compte à présent, elle prenait vraiment plus de liberté qu’il ne convient avec un garçon de mon âge.

Mais son caractère était ainsi fait. C’était une enfant gâtée sous tous les rapports, et surtout, comme je l’ai entendu dire ensuite, gâtée par son mari, un petit homme, gros et vermeil, très-riche, très-affairé en apparence, d’un caractère mobile et inquiet, ne pouvant rester deux heures au même endroit. Chaque jour il nous quittait pour aller à Moscou ; il lui arrivait même de s’y rendre deux fois par jour, en nous assurant que c’était pour affaires. Il était difficile de trouver quelqu’un de meilleure humeur, de plus cordial, de plus comique, et en même temps de plus comme il faut que lui.