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Car si on l’emporte, si….. Oh non, il est impossible qu’on l’emporte ! Ah, je sais bien qu’on doit l’emporter ; je ne suis pas fou et je ne délire pas. Au contraire, jamais ma pensée n’a été plus lucide. Mais comment alors ! comme autrefois ! personne ici, seul avec mes gages. Le délire, le délire, voilà le délire ! Je l’ai torturée jusqu’à la fin, voilà pourquoi elle est morte !

Que m’importent vos lois ? Que me font vos mœurs, vos usages, vos habitudes, votre gouvernement, votre religion ? Que votre magistrature me juge. Qu’on me traîne devant vos tribunaux, devant vos tribunaux publics et je dirai que je nie tout. Le juge criera : « silence, officier ». Et moi je lui crierai : « Quelle force as-tu pour que je t’obéisse ? Pourquoi votre sombre milieu a-t-il étouffé