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nouveau soleil, c’est cela que je répétais sans cesse ! Je fermai ma maison, je passai mes affaires à Debrourawoff, j’allai même subitement jusqu’à lui proposer de tout donner aux pauvres, hormis les trois mille roubles héritées de ma marraine, avec lesquelles nous serions allés à Boulogne. Et puis, en revenant, nous aurions commencé une nouvelle vie de travail. Cela me parut entendu, car elle ne me répondit rien… elle sourit seulement. Je crois qu’elle avait souri par délicatesse, pour ne pas me chagriner. Je voyais, en effet, que je lui étais à charge ; ne croyez pas que j’étais assez sot, assez égoïste pour ne pas m’en apercevoir. Je voyais tout, jusqu’aux plus petits faits, je voyais, je savais mieux que personne ; tout mon désespoir s’étendait devant moi !

Je lui racontais constamment des détails