Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/107

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Elle chante ! dis-je involontairement à Loukérïa. Cette fille ne comprit pas et me regarda d’un air ahuri. J’étais effectivement incompréhensible.

— Est-ce que c’est la première fois qu’elle chante ?

— Non, elle chante quelquefois quand vous n’êtes pas là, répondit Loukérïa.

Je me rappelle tout. Je m’avançai sur le palier, puis dans la rue, où je me mis à marcher sans savoir où j’allais. Je m’arrêtai au bout de la rue et je regardai devant moi. Des gens passaient, me bousculaient : je ne sentais rien. J’appelai une voiture et je me fis mener jusqu’au pont de la Police, sans savoir pourquoi. Puis je quittai la voiture brusquement en donnant vingt kopecks au cocher.

— Voilà pour ton dérangement, lui dis-je en riant d’un rire stupide. Mais je