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avait surpris sur son visage un imperceptible sourire. Il faut d’ailleurs remarquer que, malgré les invraisemblables caprices auxquels Foma s’abandonna dans la maison de Yégor Ilitch, il ne s’était plus permis les sermons despotiques ni l’arrogance d’antan.

Il se plaignait, pleurait, faisait des reproches, mais ne se laissait plus aller à des créations dans le genre de « Votre Excellence » et je crois bien que tout l’honneur de ce changement revenait à Nastenka. Insensiblement, elle avait contraint Foma de se plier devant certaines nécessités. Ne voulant pas assister à l’humiliation de son mari, elle était arrivée à faire respecter sa volonté.

Foma voyait très clairement qu’elle l’avait presque deviné. Je dis : presque, parce que Nastenka ne cessa point de le dorloter et de faire chorus avec son mari chaque fois qu’il chantait les louanges du grand homme. Elle voulait que chacun respectât mon oncle en toutes choses, et c’est pourquoi elle approuvait à haute voix son attachement à Foma Fomitch.

Mais je suis bien sûr que le cœur d’or de Nastenka avait su oublier les outrages et qu’une fois que Foma l’eut unie à mon oncle, elle lui avait tout pardonné. De plus, je crois qu’elle avait ac-