sommé, rougissant aux larmes et n’osant plus prononcer un mot.
— Mon Dieu ! fit-il enfin, qui eût pu se douter… ? Mais aussi… aussi… cela peut arriver à tout le monde. Foma, je t’assure que c’est un très honnête homme, et très lettré, Foma… tu verras !
— Je vois ! je vois ! répétait Foma en se tordant de rire, très lettré ! tout à fait lettré !
— Et comme il parle sur les chemins de fer ! fit à mi-voix le perfide Éjévikine.
— Foma !… s’écria mon oncle.
Mais un rire général couvrit ses paroles. Foma se tordait et… mon oncle fit tout bonnement comme les autres.
— Eh bien, quoi ! — reprit-il. — Tu es généreux, Foma ; tu as une grande âme ; tu as fait mon bonheur ; tu pardonneras aussi à Korovkine !
Seule, Nastenka ne riait pas. Elle couvait son fiancé d’un regard plein d’amour qui disait clairement :
— Que tu es donc charmant et bon ! et quel noble cœur tu es ! et que je t’aime !