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elle d’affection paternelle, et tu viens me parler de mariage ? Il serait possible qu’elle ne me refusât pas par reconnaissance, mais, par la suite, elle me mépriserait pour en avoir profité. Je la mènerais à sa perte et je perdrais son affection ! Oui, je lui donnerais bien volontiers mon âme, à la chère enfant ! Je l’aime autant que Sacha, peut-être davantage, je l’avoue. Sacha est ma fille de par la force des choses ; Nastia l’est devenue par affection. Je l’ai prise pauvre ; je l’ai élevée. Mon ange défunt, ma chère Katia l’aimait ; elle me l’a léguée pour fille. Je lui ai fait donner de l’instruction : elle parle français ; elle joue du piano ; elle a des livres et tout ce qu’il lui faut… Quel sourire elle a !… L’as-tu remarqué, Serge ? On dirait qu’elle veut se moquer, mais elle ne se moque point ; elle est très tendre au contraire… Je me figurais que tu allais arriver et te déclarer et qu’ils comprendraient tous que je n’ai aucune vue sur elle, qu’ils cesseraient de faire courir ces vilains bruits. Alors, elle pourrait vivre en paix avec nous et comme nous serions heureux ! Vous êtes tous deux orphelins et tous deux mes enfants que j’ai élevés… Je vous aurais tant aimés ! Je vous aurais consacré ma vie ; je ne vous aurais jamais quittés ; je vous aurais suivi par-