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mizintchikov


Le pavillon où me conduisit Gavrilo et qu’on appelait « Pavillon d’été » avait été construit par les anciens propriétaires. C’était une jolie maisonnette en bois, située au milieu du jardin, à quelques pas de la vieille maison. Elle était entourée de trois côtés par des tilleuls dont les branches touchaient le toit. Les quatre pièces qui la composaient servaient de chambres d’amis.

En pénétrant dans celle qui m’était destinée, j’aperçus sur la table de nuit une feuille de papier à lettres, couverte de toutes sortes d’écritures superbes et où s’entrelaçaient guirlandes et paraphes. Les majuscules et les guirlandes étaient enluminées. L’ensemble composait un assez gentil travail de calligraphie. Dès les premiers mots je vis que c’était une supplique à moi adressée, où j’étais qualifié de « bienfaiteur éclairé ». Il y avait un titre : Les gémissements de Vidopliassov.