Page:Dostoïevski - Carnet d’un inconnu 1906.djvu/184

Cette page a été validée par deux contributeurs.

IX

votre excellence


— Mon ami, tout est fini ; le sort en est jeté ! murmura-t-il tragiquement.

— Mon oncle, ces cris que j’ai entendus ?

— Oui, mon cher, des cris, toutes sortes de cris ! Ma mère est en syncope et tout est sens dessus dessous. Mais j’ai pris une décision et je tiendrai bon. Je ne crains plus personne, Sérioja. Je veux leur faire voir que j’ai une volonté ; je le leur prouverai ! Je t’ai envoyé chercher pour m’y aider… Sérioja ; j’ai le cœur brisé… mais je dois agir, je suis forcé d’agir avec une sévérité implacable. La vérité ne pardonne pas !

— Mais qu’arrive-t-il, mon bon oncle ?

— Je me sépare de Foma, répondit mon oncle d’un ton résolu.

— Mon cher oncle ! m’écriai-je avec transport. Vous ne pouviez rien faire de mieux. Et si,