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Autour de M. Thiers pascalisant


d'après des documents inédits.


Le 8 juillet 1867, M. Michel Chasles, professeur de géométrie supérieure à la Faculté des Sciences de Paris, membre de l'Académie des Sciences, offrait à cette Académie quatre lettres de Rotrou, dont deux adressées à Richelieu dans lesquelles ce poète encourageait le Cardinal à organiser à Paris une société de lettrés et de savants à l'exemple de celle que Clément Isaure avait jadis instituée à Toulouse.

A la suite de cette communication, le Président de l'Académie demanda s'il conviendrait à M. Chasles, sans attendre qu'un travail dont il avait été parlé depuis un certain temps, touchant la découverte des lois de l'attraction par Pascal, fût achevé, d'ajouter à son présent, en disant quelques mots sur ce grand fait de la science[1]

I

M. Chasles répondit à cette invitation en promettant des révélations pour la science suivante et, en effet, le 15 juillet, il témoigna de nouveau de sa générosité en donnant encore à l'Académie deux lettres de Blaise Pascal adressées au physicien anglais, Robert Boyle, plus quatre notes ou observations jetées sur de petits feuillets de papier et, circonstance qui aurait dû sembler bizarre à ceux qui connaissaient le manuscrit autographe des Pensées où ne se rencontre aucune signature, toutes quatre également signées Pascal. Il y était question de l'attraction.

L'Académie des Sciences inséra tout au long les six documents dans son compte rendu imprimé de la séance, comme elle l'avait déjà fait pour deux des lettres de Rotrou [2]

  1. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, Paris, Gauthier-Villars, 1867, 2e semestre, p. 49-51. Sur cette question des autographes de Pascal, il faut consulter les Comptes rendus de 1867 (2e trimestre), 1868-1869. Ces volumes sont remplis de mémoires, notes et lettres relatifs à la question des autographes de Pascal que nous ne faisons que résumer et qu'indiquer très sommairement.
  2. Comptes rendus, 1867, 2e semestre, p. 89-91.