Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
59
GENEVIEVE.


sa place équivoque et aussi proche de l’homme que de la femme, ne me permit pas de décider au juste à qui des deux il était destiné… Mais cet article-là n’est pas encore de la compétence de ma narration : allons au fait.

Sitôt que monsieur de Lafleur fut devant les époux, il leur tourna joliment et en bref un petit compliment analogue et à double fin, dont le résultat fut : « Et voilà une cuisinière que je vous amène ».

Ma tante qui, en raison de son âge et de sa qualité, marchait immédiatement après notre introducteur, parut en même temps et fit une petite demi-révérence d’un air de prétention : ce qui n’était pas fierté de sa part, mais l’habitude de voir toujours les plus grands personnages s’humilier devant elle.

« Ah ! double contrôle » ! s’écria le procureur, en grimaçant et redescendant un verre de vin que sa main montait à sa bouche « je ne peux pas avaler