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GENEVIEVE.


les promesses qu’il lui avait faites. Dès le lendemain de notre arrivée, il nous fit entrer en jouissance de tous les biens de mon défunt mari, et s’empressa toujours, depuis ce moment, à nous procurer dans l’île toutes les satisfactions possibles.

C’est de là que, tranquille et heureuse avec ma tante, après avoir été ballottées toutes deux par tant de caprices de la fortune, nous goûtons en paix cette jouissance encore au-dessus des biens, celle d’avoir une ame pure et exempte de tous reproches !

Ma bonne tante se porte bien, et a oublié tous nos malheurs passés ; moi, je n’ai pas encore vingt ans, j’ai une fortune considérable, j’ai été mariée sans le savoir, je me trouve veuve, et je suis encore fille.


Fin de la quatrième et dernière partie.