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MA TANTE


» dans le combat que nous venons de livrer aux infidelles, comme le plus brave de nos guerriers, et votre valeur n’a pas peu contribué à la victoire que nous avons remportée sur eux, puisqu’à vous seule vous en avez détruit plusieurs, et même leur capitaine. Les Français savent estimer et récompenser le courage ; tout notre équipage vous l’a déjà prouvé par les éloges sincères que vous avez si bien mérités… mais il est de mon pouvoir de vous en donner un prix particulier et bien légitime aussi ; c’est votre part du butin que vous nous avez aidé à faire sur ces pirates. La plus flatteuse pour nous, et la seule que nous ambitionnons, est la satisfaction de pouvoir rendre la liberté aux français leurs captifs, dont nous avons brisé les fers. Pour vous, ma brave Geneviève, voici un objet qui vous appartient ; c’est le petit coffret du capitaine que vous avez fait périr.