nous parler beaucoup, parce qu’il ressortit
avec le chirurgien. Il nous dit
simplement de ne pas rester là, que le
malade avait besoin de repos, de retourner
à notre chambre, et qu’il nous ferait
appeler bientôt.
L’air pénétré avec lequel il nous dit ce peu de mots, nous perça le cœur. Nous jugeâmes qu’il n’y avait plus d’espoir de sauver ce malheureux, et nos appréhensions furent bientôt confirmées, en voyant entrer l’aumônier dans sa chambre.
Ma tante et moi nous avions essuyé de terribles coups ! passé par de cruelles épreuves !… mais toutes ces émotions fortes et soudaines n’avaient fait qu’étonner et confondre nos esprits… Les mouvemens de la colère et de l’effroi avaient presque toujours étourdi et comprimé le sentiment de la douleur… mais ici c’était une véritable sensation d’attendrissement douloureux, et de chagrin cuisant et réfléchi ! Notre ame