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GENEVIEVE.


taine, l’aumônier et l’écrivain de venir dans ma chambre ».

Nous nous acquittâmes de cette commission. Ces trois personnes qu’il demandait, restèrent enfermées avec notre malade pendant près d’une heure ; après quoi, elles sortirent en nous invitant à y rentrer.

Ce brave homme ne nous parla plus à ce sujet, mais il nous parut beaucoup plus gai, et mieux encore qu’à l’ordinaire, et, pendant quelques jours, sa convalescence alla toujours en augmentant, ainsi que sa gaieté.

Il nous parlait avec une cordialité, une sensibilité sur les malheurs que nous avions éprouvés toutes deux, qui nous touchaient jusqu’à nous faire verser des larmes qu’il essuyait lui-même, en nous disant que tout ce mauvais temps-là était passé, et que l’avenir ne nous en promettait plus que d’heureux. Il me nommait sa petite femme, appelait Geneviève sa bonne tante, et à la moindre