» Ma chère Suzon, aucune autre ne
produira jamais sur mon cœur l’effet
que votre beauté, votre vertu, votre
ingénuité et l’amabilité de votre caractère
y ont fait. Permettez-moi de
vous rappeler un instant l’état où je
vous ai vue pour la première fois, et
consentez à ce que je fournisse à votre
pudeur un moyen légitime pour n’en
plus rougir… Je suis honnête
homme, je n’ai jamais cherché à
tromper, à abuser aucune femme :
jamais aucune n’a reçu de moi ni
promesse, ni déclaration d’amour.
Vous êtes la première à qui mon ame
m’a forcé d’en adresser une ; assurez-vous
que vous serez la dernière. Je ne
sais pas si ceux qui les trompent, font
de grandes phrases pour les séduire…
mais je pense qu’il suffit de peu de
mots pour prouver la sincérité, et je
crois vous en avoir dit assez. Faites-moi
le plaisir de vous retirer un instant,
et de prier de ma part le capi-
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MA TANTE