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MA TANTE


il fit même apporter des vêtemens turcs, et me fit ordonner, par ce truchement, de me déshabiller à l’instant, et de prendre le nouveau costume qu’on me présentait…

Comme je m’y refusai, il commanda à l’interprète de me dépouiller.

Il vint effectivement sur moi, et portait déjà les mains à mon pantalon pour le défaire, quand ma tante, qui n’entendait pas la langue des turcs, mais qui comprenait fort bien leurs gestes, indignée de ceux-là, lui appliqua un vigoureux soufflet… et du même temps, le saisissant par les deux côtés de la moustache, le fit tomber et rouler par terre avec elle, qui ne quittait pas prise.

Celui-ci tira son poignard, et allait en percer ma tante… mais le capitaine, qui riait encore de ce nouvel acte de bravoure de Geneviève, l’en empêcha en lui disant, dans son langage, qu’il allait la faire punir autrement. Il lui ordonna seulement de la