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GENEVIEVE.




CHAPITRE XXXIX.


Nous sommes volées sur le chemin.
Désespoir de ma tante. Rencontre
imprévue.


Nous voilà donc sur le grand chemin, marchant sans savoir où nous allions, car nous n’avions pas encore eu le temps de former un plan réfléchi ; mais avançant, pour fuir l’aubergiste, le grand vicaire, le petit vicaire, le prieur des Carmes, le procureur… et tout l’univers masculin, si nous l’avions pu.

Comme au lieu de marcher, nous courions, au bout de près d’une heure de cette course, nous trouvant hors d’haleine, et assez loin déjà pour n’avoir plus à craindre du moins de l’aubergiste, ma tante me proposa de nous arrêter un instant, autant pour nous reposer que pour réfléchir un peu sur