appris à ma tante ce qui venait de se
passer, la bonne femme pensa devenir
folle… et ses exclamations, et ses imprécations
multipliées contre les hommes
et contre notre étoile, me firent craindre
qu’elle ne perdît véritablement
l’esprit.
Cependant, après ce premier transport, revenant toujours à des idées de religion qu’elle avait réellement dans le cœur, elle se prosterna et remercia l’Etre suprême, qui m’avait encore préservée de ce nouveau danger… Se relevant ensuite avec fermeté, et comme inspirée, elle me dit vivement : « Viens t’en, ma nièce, il n’y a pas un moment à perdre ; fuyons cette maison maudite, c’est une nouvelle Gomorrhe et Sodome, où l’hôte impudique violerait des anges, et qui tôt ou tard sera consumée par le feu du ciel. Profitons de l’attention que ce malheureux est obligé de mettre à servir tout son monde, et tandis qu’il ne