dessert, qu’il s’obstinait à nous servir
malgré nous.
« Vois-tu, Suzon, me dit-elle, quelle épargne nous allons encore faire à ce cher homme de vicaire qui te veut du bien !… C’est parce qu’il a dit qu’il paierait notre dépense, que l’hôte nous sert comme ça… et que ce marchand intéressé, qui nous refuserait peut-être de l’eau au compte de notre pauvreté, nous force à boire son meilleur vin, sous la responsabilité d’un homme riche ! Or, juge donc à combien monterait la carte de huit jours, à quatre repas pareils chacun !… En vérité, ça mangerait bien une demi-année des revenus de sa grand’vicairerie !… mais nous l’en tiendrons quitte pour deux repas… Certainement c’est avoir de la conscience » !
L’hôte m’avait beaucoup reluquée pendant notre dîner, et avec l’air de méditer quelque chose… et moi, je rougissais et je baissais les yeux toutes les