Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/588

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
57
GENEVIEVE.


recommandés jusqu’à ce moment. Je lui déclarai même que j’aimerais mieux mourir de misère, que de racheter ma vie, ou de me procurer de l’aisance par la perte de mon honneur et de mon innocence.

« Que tu es donc simple, mon enfant ! me dit-elle, est-ce que j’ai donc jamais eu l’envie de tenir la plus petite des choses que la situation terrible où nous étions toutes les deux, m’a engagée à laisser espérer au grand vicaire ? Nous ne lui avons même rien promis du tout… nous lui avons simplement laissé croire ce qu’il désirait… Mais il y a un vieux proverbe, mon enfant, qui dit que de deux maux il faut choisir le moindre. C’était là le cas de m’en souvenir… et heureusement je m’en suis souvenue…

» Un puissant, mais vicieux personnage peut vous perdre ou vous sauver d’un mot… Au lieu de vous se-