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MA TANTE


l’intérêt qu’il prenait à moi, le portait à m’offrir.

Embarrassée de cette question, qui me paraissait équivoque, mais cependant significative, je baissai les yeux sans oser faire de réponse, craignant de l’irriter de nouveau… mais ma tante, qui avait ses vues, se hâta d’en faire une pour moi…

« Très-certainement, monseigneur, dit-elle, nous nous trouverons toujours trop honorées de vos moindres bontés.

» Que votre nièce veuille donc bien me le confirmer un peu, reprit-il. — Oh ! monseigneur, elle est si timide !… c’est encore une enfant, voyez-vous !… Suzon, baisez la main de monseigneur pour le remercier »…

Et elle lui prit elle-même la main, sur laquelle elle poussa ma tête…

« Oh ! je n’exige pas d’elle tant de respect, dit-il galamment ; un peu de