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MA TANTE




CHAPITRE XXXVII.


Vilaine tournure que prend pour nous
cette affaire. Nous nous en tirons
heureusement.


Cette cruelle aventure, où nous étions évidemment victimes et bien innocentes, ma tante et moi, tourna cependant d’une manière fort inquiétante pour nous. Le juge de l’endroit ne cherchant, pour faire preuve de sa sagacité, qu’à trouver des coupables de plus, se figura, d’après les détails de l’affaire, que nous étions complices de monsieur de Lafleur dans le vol fait au grand vicaire, de sa voiture et de son argent ; en conséquence, il commença par nous faire traduire en prison.

Personne ne pouvait déposer en notre faveur, monsieur de Lafleur, le seul coupable de ce crime, ayant été tué dès