à partir, ma tante fit heureusement une
réflexion judicieuse : elle imagina que
ce fourbe de Lafleur n’avait annoncé
qu’il allait à Bruxelles que pour dépayser
sur sa route ; qu’en conséquence
il fallait prendre le contre-pied… Que
de plus, comme il avait voulu déjà me
louer une petite chambre à Paris,
c’était vraisemblablement de ce côté
qu’il aurait tourné. On se décida donc
pour suivre ce chemin, et l’aubergiste
voulut y aller aussi lui-même pour reconnaître
son cabriolet et son homme ;
et étant monté à cheval avec les cavaliers,
ma tante avait voulu venir en
croupe avec lui.
Or, malgré l’avance que ce Lafleur aurait dû avoir sur ses poursuivans, il avait perdu beaucoup de temps par la fausse route et les détours qu’il avait voulu faire pour tromper l’espion ; les voleurs nous ayant ensuite surpris à peu de distance, la brigade avait pu nous rattraper… de plus, le cheval,