Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.
35
GENEVIEVE.


» Anodin a des dispositions étonnantes pour cette partie-là, et il y fera son chemin ».

Mais approchant de plus près, et voyant la seringue à terre, elle commença à soupçonner un quiproquo ; et de suite ayant mis ses lunettes, elle, plus connaisseuse que moi, ne put se méprendre à la canule.

« Comment, petit misérable ! dit-elle à mon clystériseur, en s’assurant de la main plus encore que des yeux : comment, petit effronté scélérat ! sont-ce là les lavemens que je vous ai appris à insinuer ?… Et vous, petite dévergondée ? il me paraît que ce jeu-là vous plaît plus que l’autre, et que vous aimez mieux en recevoir qu’en donner !

» Eh mon Dieu, ma tante, dis-je en me relevant et recouvrant les parties que j’avais encore à l’air, c’est par complaisance pour vous et votre élève ; mais vous vous fâchez tou-