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GENEVIEVE.

Ma tante et moi nous tombâmes à genoux devant le grand vicaire, en lui demandant pardon de notre faute, et en lui certifiant l’innocence du vertueux curé. Ma tante, sur-tout, lui fit en pleurant une courte analyse de nos derniers malheurs, et du motif qui l’avait engagée à cette supercherie, qu’elle croyait innocente, pour me procurer l’existence et m’avoir toujours sous ses yeux. Le grand vicaire parut s’adoucir. Il nous fit relever, dit au curé qu’il ferait informer de sa conduite, et que si les rapports étaient à son avantage, il lui pardonnerait ce scandale involontaire de sa part… Puis s’adressant à nous : « Quant à vous, ma bonne, et à votre nièce, qui en êtes bien véritablement coupables, vous ne pouvez plus demeurer dans cette paroisse. Mais comme je veux croire, suivant votre aveu, que c’est plutôt par inconséquence que par intention du crime, je ne vous en punirai point.

  IV.
B