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MA TANTE


» de porte-respect, au lieu que dans un garçon, qui ne doit pas avoir de ces éminences intéressantes, la surprise fixe les yeux dessus, et excite des désirs criminels que l’on retient d’autant moins, qu’on suppose moins de décence à la personne déguisée.

» Vous m’effrayez, monsieur ! et vraiment je n’ai pas pensé commettre tant de mal ; c’était au contraire pour empêcher les autres d’en commettre à mon sujet, et d’avoir de ces désirs criminels dont vous parlez, que ma bonne tante avait imaginé de me travestir ainsi. — Comment ! monsieur le curé ne sait pas que vous êtes une fille ? — Non, monsieur, très-certainement. — Allons donc, vous ne me le ferez pas accroire… Il est vieux véritablement, et ses yeux ne sont pas bien clairs ; mais il a de bonnes lunettes, qui lui rapprochent et lui éclaircissent les objets… et en voilà qui ont dû frapper sa double visière »…