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GENEVIEVE.


ma tante, à tromper le bon curé sur ce point.

Le vicaire, enhardi par l’aveu de ce secret, qu’il avait eu déjà la clairvoyance de deviner à-peu-près, me dit, d’un air caffard, que comme il était à ce tribunal de pénitence pour entendre tous les autres pécheurs, il n’avait pas alors le temps de me dire beaucoup de choses nécessaires et relatives à l’état de ma conscience ; mais que nous avions l’occasion de nous revoir, puisque je demeurais, ainsi que lui, au presbytère… que je me retirasse donc, pour lui laisser expédier les autres, et que j’allasse le lendemain matin à sa chambre, sans rien dire au curé ni à ma tante, et que là, tête-à-tête, nous achèverions l’examen de cet article important ; et il me renvoya.

Je ne savais trop si je devais aller chez ce vicaire ; je ne sais quoi m’inspirait de l’éloignement pour sa chambre. Trois fois je vins jusqu’à sa porte,