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GENEVIEVE.


tante répondit plus de moitié pour moi, le vertueux pasteur me dit que par considération et estime pour ma tante, il me garderait chez lui, et m’emploierait à de petites occupations, comme de nettoyer dans l’église, d’épousseter les chandeliers, de récurer les lampes, de frotter les bancs, etc., et qu’il me recommanderait au vicaire pour qu’il m’apprit bien ma religion, mon catéchisme, et sur-tout qu’il me mît en état de répondre sa messe… qu’enfin il ferait de moi un petit sacristain, et qu’avec le temps, si j’étais sage, je parviendrais à l’éminente dignité de bedeau.

Cette belle perspective-là ne me flattait pas infiniment, et l’honorable et imposant emploi de répondre la messe, ou celui de distribuer de l’eau bénite, ne m’affriandaient pas plus l’un que l’autre. Cependant je n’osai rien dire là-dessus au curé, de mon chef, et je me réservais à causer avec ma tante, sur l’inconvenance qui me frappait déjà entre