qu’il était tout naturel de me les ôter
pour les faire sécher, et m’essuyer le
corps après. Ils me dépouillèrent donc
sur-le-champ, et leur surprise ne fut
pas petite en voyant une fille où ils
avaient cru trouver un garçon…
Mais voici une augmentation d’étonnement. Ma tante, inquiète de ne me pas voir revenir, était sortie de l’auberge, et rentrait dans le coche à ce même instant, et me vit ainsi toute nue au milieu de cinq à six mariniers et d’une douzaine de personnes. Elle se mit dans une colère affreuse, et voulait dévisager tous les regardans ; mais me voyant sans mouvement et sans connaissance, et ayant appris mon accident, et l’innocence des mariniers, qui n’avaient agi qu’à bonne intention, elle s’appaisa un peu, et, au lieu de jurer après eux, elle se mit à pleurer sur moi, et, m’enveloppant de son mieux avec ce qu’elle avait dans son paquet qu’elle reprit, elle pria un des mariniers de me porter dans