ladie s’ensuivit. Toutes nos ressources
étant fondues et dissipées, notre hôte
même nous poursuivant pour notre
loyer, le pauvre directeur, ruiné, fut
réduit à aller à l’hôpital, pour se faire
soigner. Je l’y suivis, en obtenant,
comme par grâce, d’y faire le service
des sœurs de charité, seul moyen d’existence
qui me restât, puisque notre hôte,
impitoyable, nous avait mis à la porte,
après avoir fait vendre le restant de nos
effets pour acquitter une partie de sa
créance ; car les frais de justice en
avaient mangé plus qu’on ne lui en
laissa.
Comme la maladie de mon mari était inflammatoire, par tous les chagrins qui avaient recuit la bile, on lui ordonnait force lavemens : c’était moi seule qui le soignait (car, même dans ces maisons dites de charité, les pauvres gens, dont on n’a rien à espérer, sont bien négligés) ; je lui donnais tous les remèdes… et c’est là, ma nièce, que j’ai fait