objets. Je me dis que cette voiture,
n’importe où elle allât, pouvait servir à
mon projet, en m’éloignant encore plus
promptement que mes jambes ne le
pourraient faire… Je me rangeai sur
le chemin, je me laissai dépasser par
elle, et voyant que c’était une diligence
qui portait des paniers derrière, je me
cramponnai après, et petit-à-petit, je
fis si bien, d’autant qu’il y avait justement
là une butte à monter, et que
cela ralentit sa marche, que je réussis
à me jucher sur le premier de ces paniers,
où, à force de remuer et de m’agencer,
étant parvenue à me mettre un
peu à mon aise, je m’endormis.
Par un hasard bien singulier encore, je rêvai que je jouais la comédie. Je croyais me retrouver à la ville où j’avais débuté par Fanchonnette. Les sifflets, les applaudissemens, tout se reproduisit successivement dans ce tableau… Bref, ce rêve me retraça l’histoire de tout ce qui m’était arrivé pendant tout le temps