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MA TANTE


» à ma femme, au dessert, entre la poire et le fromage ».

Le pressant besoin que j’avais d’une ressource, telle qu’elle fût, me faisant désirer cette nouvelle condition, quoiqu’elle ne me parût pas devoir être trop avantageuse, et qu’il me dût être dure de redevenir servante, de maîtresse que j’aurais été quelques heures plus tard, je me mis de bonne grâce à faire encore pour les autres une cuisine que je n’avais plus compté faire que pour moi.

La tabellionne ayant bien regagné ce qu’elle avait perdu de sa nuit, et ne s’étant levée juste que pour le dîner, fût très-satisfaite de mes ragoûts, et dit à son mari l’attention que j’avais eu pour elle à son déjeûner, qu’elle avait trouvé fort bon aussi.

Celui-ci profitant de la bonne disposition de madame en ma faveur, lui proposa de suite de m’agréer en remplacement de la cuisinière congédiée.