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MA TANTE


» Il a ma foi bien mal fait de se brûler comme ça, et pour vous que ça ruine, et pour lui, car c’est une vilaine fin !… Au surplus, comme il faut prendre son parti sur tout, je vous conseille de ne plus y penser… et si vous voulez rester chez moi, en attendant que vous trouviez mieux, j’engagerai ma femme à vous garder. Voyez, décidez-vous… ».

Je lui répondis que dans ma position, sa bonne volonté pour moi était une grande consolation à ma peine, et que je ferais tout mon possible pour mériter ses bontés, ainsi que celles de madame son épouse.

« Eh bien ! reprit-il, c’est une affaire arrangée, et vous pouvez dire, comme si le notaire y avait passé. Vous avez fait le déjeûner de ma femme, mettez-vous à présent à faire notre dîner… Vous ne vous attendiez pas à ça hier au soir, pas vrai ? à changer comme ça de cuisine !… Mais, dame, voilà