Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/430

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
49
GENEVIEVE.


mîmes à souper fort gaiement en attendant la signature de notre contrat, qui devait se faire au dessert.

Je me croyais bien près d’être heureuse, comme tu vois, ma nièce !… Mais quand on a une étoile de guignon qui vous a une fois prise en grippe, on a bien des couleuvres à avaler pour se retirer de ce labyrinthe-là[1].

Je l’éprouvai bien vîte, et la chance ne tarda pas à me tourner… Malheureusement c’était doublement fête ce jour-là ! D’abord, parce que c’était dimanche ; ensuite par rapport à nos accordailles. Mon accordé donc, fidèle à son principe de s’enivrer ces grands jours, et obéissant de même au double motif qui l’excitait à boire, avait pris aussi double dose de l’extraordinaire qu’il se permettait pour une fête simple. Mais sa tête, qui ne pouvait pas se dou-

  1. On voit que ma tante variait assez souvent son style.
  III.
E