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GENEVIEVE.
CHAPITRE III.
Ma tante veut former un élève. Complaisance que j’eus pour lui. Ma tante prend mal la chose.
Ma tante, de retour à la maison, commença
par me tancer rudement, et me
reprocher la perte de sa dent, dont effectivement
j’avais été involontairement la
cause ; mais, comme elle était bonne
femme au fond, que d’ailleurs le mal
était sans remède, et que je m’efforçai
de l’adoucir par mes soumissions et mes
excuses, elle finit par se calmer… en
pensant sur-tout à la protection dont nous
avait flattées le laquais de monsieur
l’abbé. L’espérance de me voir bientôt
employée pour la bouche, la fit désister
de la résolution qu’elle avait formée de
me fixer plus bas ; mais elle ne perdit
pas l’idée de se donner un adjoint.