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MA TANTE


dailles, que vous allez préparer, et dont voilà la carte, que je vous ai écrite d’avance pour ne pas causer encore une heure là-dessus. Allumez du feu, et moi je vas avertir mon monde… » Et il me quitta en sortant comme il était entré… Puis revenant sur ses pas par réflexion…

« A propos, je pense qu’il faut des arrhes sur tous les marchés de conséquence. Voulez-vous m’embrasser » ?

Surprise de cette demande brusque, et si peu amenée : « Monsieur… lui dis-je en balbutiant… — Allons, allez-vous encore perdre du temps ? oui ou non. — Eh mais, dame !… embrasser un homme !… — Ah ! je vous entends. Voulez-vous que je vous embrasse ? — Oh ! mon cher maître… Oui ou non, encore une fois ? J’ai affaire. — Eh bien, donc, oui, monsieur ». Et en m’embrassant : « Eh morbleu ! que de façons !… Croyez-vous donc, mam’selle, qui serez bientôt