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GENEVIEVE.

Enfin, après ces premiers six mois de mon séjour chez lui, il entra un matin dans ma chambre, ce qui ne lui était encore jamais arrivé. Il me dit d’un air sérieux et réfléchi, qu’il venait pour causer avec moi, sur l’article de mes gages.

« Eh ! mon cher maître ! répondis-je vivement, je suis très-contente d’être à votre service ; l’intérêt ne me tient pas, et vous me donnerez ce que vous voudrez.

» Oh ! voilà, beaucoup trop parler ! reprit-il. Je vous ai déjà avertie de ne répondre que oui ou non, quand je vous interrogerai. Ecoutez mes propositions, et vous me direz si elles vous conviennent, ou si elles ne vous conviennent pas ».

Je baissai la tête pour l’écouter, bien éloignée de m’attendre à ce qu’il m’allait dire, ni à la façon dont il me l’annonça.

« Entendez-moi bien, me dit-il, car, comme vous voyez que je ne suis pas