Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/416

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
35
GENEVIEVE.


» vous serez reposée et levée, nous causerons ensemble, et nous verrons ce que nous pourrons faire pour vous.

» Ah ! mon bon monsieur ! lui dis-je… C’est bon ! c’est bon » ! reprit-il en m’interrompant toujours, et emportant la chandelle en se levant, « vous m’acheverez tout ça demain : il est trop tard aujourd’hui, allez vous coucher. Moi, il faut encore que je fume ma pipe, et que je prépare de la besogne à mon garçon, pour quand il va se relever. Dame, c’est que dans notre état, nous ne dormons pas toute la nuit ».

Il marchait déjà devant moi, avec la lumière : je le suivis donc. Il me montra une petite chambre où il y avait un assez bon lit, m’alluma une petite lampe, me souhaita le bonsoir, et ressortit brusquement en me donnant la clef, et me disant, enfermez-vous.

Fatiguée comme je l’étais, je n’eus pas le temps, malgré l’envie que j’en avais,