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GENEVIEVE.


» Geneviève, que va-t-elle devenir à présent ? Il faut pourtant vivre. Il faut bien qu’on mange !… Eh ! ma chère dame, répondait-il, ne peut-on donc se procurer des vivres que par ce côté-là ?… Ne vous méfiez pas de la providence, elle saura pourvoir à vos besoins ».

Alors, en nous assurant qu’il s’intéressait sincèrement à moi, il nous promit de s’occuper du soin de me procurer un emploi plus agréable… et sur ce que ma tante lui dit qu’elle m’avait appris la couture, le blanchissage, le ressemelage et la cuisine…

« Eh morbleu ! nous dit-il, que pouvez-vous craindre avec toutes ces ressources-là ! Voilà l’éducation qu’on devrait donner à toutes nos riches et nobles demoiselles ; le bien peut se perdre, mais avec des talens comme ceux-là on ne saurait jamais manquer ». Et en insistant sur la cuisine, il me promit derechef qu’il me trou-